mercredi 24 juin 2015

Encyclique : Parlez aux animaux...
Après tout, vous êtes l'un d'eux

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

En accord avec l'eschatologie évolutive de Teilhard de Chardin, le Pape François tente de façonner une autre nouveauté post-conciliaire dans l'Église : un appel à la « conversion écologique » qui requiert une rétrogradation subtile de l’homme vers une partie à peine du monde naturel.

La version finale, officielle, entièrement corrigée, la vraie de vraie du Laudato Si vient tout juste officiellement d’être présentée au monde par le triumvirat des présentateurs que François a triés sur le volet pour le Grand Dévoilement : le Cardinal Turkson, salué par le site Vatican Insider en tant que « défenseur [dant] » contre les lois gay ougandaises défavorables », le nazi du changement climatique Hans Joachim Schellnhuber qui vient tout juste d’être nommé par François à l'Académie Pontificale des Athées, je veux dire, des Sciences et un Archevêque orthodoxe du nom de Jean Zizioulas, représentant le Patriarcat Œcuménique de Constantinople qui, ne le saviez-vous pas ?, est un ardent défenseur de l'écologie.

Hier, j’ai terminé la tâche de piocher mon chemin à travers le « brouillon » italien de cette excuse que représente ce livre d’une longueur de185 pages visant à lier la crédibilité de l'Église à l'éco-fascisme et à l'escroquerie du réchauffement de la planète ; le brouillon semble être identique au document final publié aujourd'hui. Comme le monde le sait, le journaliste vaticanais Sandro Magister a divulgué le « brouillon » à la presse il y a deux jours au prix de perdre son accréditation de presse auprès du Vatican. Un résumé de ce que j’ai trouvé — le mauvais et, comme à l’accoutumée avec les documents du Vatican massivement verbeux de l'époque post-conciliaire, certains bons éléments aussi — a déjà été publié si vous vous souciez d'endurer la douloureuse expérience de la lecture de ce que j'ai écrit.

Ici, de retour au journal, je voudrais mettre l'accent sur l'un des aspects les plus troublants de ce que nous attendions tous qui serait encore une autre éruption d'un Vésuve qui a tout enterré sur son passage avec sa lave rhétorique au cours des deux dernières années et demie. Après nous avoir informé que « les actions que l'homme inflige aujourd'hui contrastent avec la lenteur naturelle de l'évolution biologique » François— c’est-à-dire le comité qui a mis ensemble cette ornithorynque (animal aquatique australien) gargantuesque de document — nous offre cette représentation de l'évolution de l'homme :

Ici vous aurez besoin
d'un décodeur
pour comprendre ce passage...

« L'être humain, même en supposant des processus évolutifs, implique une nouveauté pas entièrement explicable par l'évolution des autres systèmes ouverts. Chacun de nous a en lui-même une identité personnelle capable d'entrer en dialogue avec les autres et avec Dieu Lui-même. La capacité de réflexion, de raisonnement, de créativité, d'interprétation, d’élaboration artistique et de d'autres capacités originales démontrent une singularité qui transcendent le domaine de la physique et de la biologie. La nouveauté qualitative impliquée dans l'émergence d'un être personnel au sein de l'univers matériel présuppose une action directe de Dieu, une vocation particulière à la vie et à la relation de Toi à toi.»

J’ai cherché en vain une référence partout dans le texte principal de l’Encyclique à ce que nous, les fondamentalistes catholiques, appellent communément de façon pittoresque « l'âme ». Il n'y en a pas sauf une référence de passage au paragraphe 233 qui survient dans les quelques derniers paragraphes du document dans le cadre d'une sorte de « Supplément Catholique » à une autre présentation à fond humaniste de la « crise écologique ». En fait, au début du deuxième chapitre de ce livre appelé Encyclique, François pose cette question étonnante (pas bien traduite dans la traduction officielle en anglais) : « Pourquoi insérer [inserire] dans le présent document adressé à tous les hommes de bonne volonté un chapitre qui réfère aux convictions de foi ? » Qu’un pape voit les « convictions de foi» comme une insertion ( ou une inclusion ) dans une encyclique papale nous dit tout ce que nous devons savoir sur le problème avec Laudato Si.

Supposons que les paroles auxquelles François a apparemment apposé son nom sont à prendre selon la signification ordinaire des mots : dans cette hypothèse, l’Encyclique déclare que par une « action directe » non spécifiée de Dieu, l'homme a « émergé » comme un « être personnel » de l'univers matériel mais doué d'une « nouveauté qualitative » qui le distingue des autres animaux qui ont également « émergé » de l'univers matériel à travers « des processus évolutifs ».

Dans la Genèse nous lisons que « l'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un être vivant ». Nous ne lisons pas que l'homme est une « nouveauté qualitative » émergeant d'un processus évolutif en tant qu’« être personnel ». Parce que l'homme a une âme, il est de par sa nature ontologiquement supérieur à tout autre créature vivante, de fait à tous les êtres vivants réunis. Ainsi, il serait juste et bon — de fait c’est un impératif moral — de sacrifier tous les animaux inférieurs sur la face de la terre pour sauver une seule âme humaine. Voilà pourquoi Notre-Seigneur a déclaré à la foule à qui il venait juste de mettre en garde contre les hypocrisies des pharisiens :

Je vous le dis, à vous qui êtes mes amis : ne redoutez pas ceux qui tuent le corps et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus. Je vais vous montrer qui vous devez redouter : redoutez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter en enfer. Oui, je vous le dis, c'est lui que vous devez redouter. Ne vend-on pas cinq moineaux pour deux petites pièces ? Cependant, aucun d'eux n'est oublié devant Dieu. Même vos cheveux sont tous comptés. N'ayez donc pas peur : vous valez plus que beaucoup de moineaux. (Lc 12, 4-7).

Dieu n’oublie pas même les choses les plus triviales comme les moineaux vendus au marché pour une bouchée de pain ; ils valent infiniment moins que chaque homme avec son âme immortelle qui vaut beaucoup plus que tout simple animal. Voilà le point de l'Enseignement de Notre Seigneur.

En réponse à la question : « Est-ce qu’Adam dans son état d'innocence avait la maîtrise sur les animaux ? » Saint Thomas enseigne ce que l'Église a toujours cru : « Que l'homme, étant fait à l'image de Dieu, est au-dessus des autres animaux, ces derniers sont à juste titre sujets à sa gouvernance. (ST, I, Q. 96, art. 1) ». Ce fut seulement en conséquence du péché originel que « l'homme a été puni par la désobéissance de ces créatures qui devaient lui être soumises. » L'état des choses après la chute donc est celui d'un ordre naturel devenu en rébellion contre son gouverneur terrestre divinement désigné. Mais l'homme n’a pas perdu sa supériorité intrinsèque par rapport aux autres animaux, ni son titre pour les gouverner.

Alors pourquoi François n’énonce-t-il pas la simple vérité que Dieu a doté l'homme d'une âme immortelle d'une valeur infinie, l’établissant ainsi au-dessus de toutes les autres créatures ? Et pourquoi, en citant la référence de Notre-Seigneur sur les moineaux dans l'Évangile de Luc, François a-t-il excisé les paroles qui suivent immédiatement après : « Vous avez plus de valeur que beaucoup de moineaux ». Peut-être que la réponse réside dans la conséquence de ce que l'homme est en vertu de son âme : le gouvernant des animaux inférieurs : « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. »(Gen, 1 :28).»

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