lundi 29 juin 2015

Le travail au noir...

c'est un manque de foi

De toutes mes frayeurs,
le Seigneur me délivre.

Faut y croire, faut le vouloir et faut Lui demander
Plus besoin de travail au noir ensuite.
Psaume 33 (34)


Sans aller plus loin, je vois déjà les réactions de ceux qui se disent Chrétiens et qui pensent avoir la Foi mais qui, peut-être, ne la vivent pas...

  • Une personne travaillant au noir : « Pour qui se prend-il, lui ? On n'arrive pas à joindre les deux bouts... Il faut bien faire quelque chose... »

  • Une autre personne travaillant au noir : « Mais s'il savait le nombre de demandes d'emplois que j'ai envoyées ! Il n'y a pas d'emplois officiels pour nous... »

  • Une autre personne travaillant au noir : « Sans ce travail, on ne pourrait pas se payer de la viande avec la maigre prestation que nous recevons. »

  • Un employeur de travailleurs au noir : « Avec les charges à payer, la bureaucratie et la paperasse à compléter, il vaudrait mieux fermer boutique sans le travail au noir. »

Petites questions ici en introduction ici chers Chrétiens...

Qu'est-ce qui vous distingue des non chrétiens
avec tout ce que vous venez de dire ?


Qu'est-ce qui est dit dans le Notre Père ?
Donnes-nous notre pain quotidien ?
ou bien est-il dit ?
Donnez-nous du travail au noir pour qu'on ait notre pain quotidien ?


Bof ! Il n'y a rien là...
Il rêve en rose ce type
Il doit être riche, lui...


Avant de juger quoi que ce soit ou qui que ce soit, prenez connaissance des informations qui suivent. Ces informations portent sur deux plans : 1) La dimension sociale du travail au noir et 2) La dimension spirituelle du travail au noir.

La dimension sociale du travail au noir

Voyez ce qu'en disent certaines personnes dont Saint Jean Paul II :

Le Pape Jean Paul II affirmait que « l'organisation parallèle du travail au noir lèse gravement l'économie d'un pays, car elle constitue un refus de participer à la vie nationale par les contributions sociales et par l'impôt ; de même, elle place des travailleurs, en particulier des femmes et des enfants, dans une situation incontrôlable et inacceptable de soumission et de servilité, non seulement dans les pays pauvres mais aussi dans les pays industrialisés ».

Lettre - Le travail au noir, est-ce payant?
7 novembre 2012 |Philippe Roy - Gatineau, le 5 novembre 2012
SOURCE : Le Devoir

Depuis la venue sur terre du dieu argent, avec la société de consommation, plus rien n’a d’importance si ce n’est la fructification de son pactole. Les valeurs inculquées par nos parents, l’honnêteté entre autres, ont été balancées par-dessus bord. Autrefois, le moi disparaissait devant la collectivité, la corvée en étant un bel exemple. Aujourd’hui, je détourne le regard de ceux qui crient à l’injustice et je m’observe le nombril pour y engranger ce que je puis enlever aux autres.

La fierté d’être un bon citoyen a-t-elle encore un sens ? Ne suis-je pas plutôt reconnu, apprécié et applaudi quand je proclame que j’ai « fourré » le système ? Des tapes dans le dos, des encouragements à récidiver, tel est le lot des travailleurs de l’ombre.

Malheureusement, nous sommes tous perdants en valorisant ces individus indignes d’être appelés d’honnêtes citoyens. Cet argent non perçu par les gouvernements vient limiter ou réduire les services de santé et d’éducation, ou carrément en faire disparaître d’autres, et contribue à l’appauvrissement du Québec en entier.

Le travail au noir : c’est une « mafia » individualiste, inorganisée, mais elle sape et tue aussi implacablement que sa grande soeur. Le Québec a besoin des bras, du coeur et de l’intelligence de toutes les forces vives de la nation pour construire un monde plus vrai, plus juste, plus humain. Sommes-nous capables de nous regarder dans une glace sans baisser les yeux ?

Voyez ici aussi ce que le Pape François a dit du travail du noir à l’occasion de cette Assemblée plénière du Conseil des conférences épiscopales d’Europe à Stratsbourg le 3 octobre 2014.

Le travail au noir appauvrit toute la population

y compris ceux qui l'exécutent...

La société se tire dans le pied...


La dimension spirituelle du travail au noir

Débutons par une petite mise en scène

Jean, un locataire d'un complexe d'appartements, a vu déménager son voisin Roger en début de mois. Roger a oublié de réclamer ses clés d'appartement à Jean. Il avait toujours eu l'habitude de lui laisser un jeu de clés au cas où des pépins surviendraient dans son appartement. Roger en effet était souvent absent.

Le remplaçant de Roger est arrivé il y a une semaine. Profitant de son absence, Jean eut la curiosité d'aller voir son appartement. Dans la cuisine, il ouvrit la boîte à pain. Il vit trois belles miches de pain. Il en prit une et revint rapidement chez lui.

Jean se disait : « Bof ! Il ne saura pas que c'est moi, on ne se connaît même pas. Et puis, ce nouveau voisin semble très riche pour avoir trois miches de pain, il n'en mourra pas si je lui en ai pris une. Enfin, s'il savait comment ça nous est difficile d'avoir parfois du pain pour nous, il ne rechignerait certainement pas...


La plupart des arguments que Jean utilise pour avoir volé un pain et vous n'avez pas de difficulté à reconnaître que c'est un vol même si c'était un petit vol mais tout de même un vol sont exactement les mêmes utilisés pour justifier le travail au noir. Pourtant quand il s'agit de nous-mêmes, disons qu'on peut risquer d'être moins objectif, ou encore, plus compatissant à l'égard de notre propre situation. Récapitulons les arguments de Jean ici :

  • le voisin de Jean qu'il ne connaît pas, c'est le citoyen que l'on connaît pas et pourtant que l'on prive d'une partie de nos revenus qui iraient à l'état et qui allègeraient ses propres charges.

    « Bof ! me direz-vous... Ce n'est qu'une goutte de pluie cet exemple. Mais prenez chaque travailleur au noir avec sa propre goutte de pluie, eh bien ça fait une pluie abondante au total et, si les choses persistent, cette pluie abondante cause une inondation économique, un écroulement qui surviendra très bientôt. Plus vite que vous ne le pensez. Le travail au noir en Grèce qui était très répandu explique en partie ses déboires actuels.
  • Le travailleur au noir ( autant l'employeur que l'employé ) se dit qu'il est le plus pauvre « dans le système ». Bonne raison alors de voler son prochain qui est prétendument plus riche, non ? Ignorant jusqu'à quel point ces présumés riches sont plus endettés que la valeur qu'ils possèdent.
  • D'ailleurs, c'était juste une miche de pain. Mais on sait tous que « voler un oeuf, c'est voler un boeuf » en ce sens qu'un petit larcin mène presque toujours à un plus grand. C'est une tactique que satan utilise très souvent : par de petits actes nous amener à de plus grands.
C'est simple et vous n'apprécierez pas cette simplicité : travailler au noir, c'est voler son prochain. Donc c'est pécher. La gravité de ce péché qui demeure toujours un péché peut varier selon la condition économique pauvre ou riche de celui qui l'accomplit. Voici un exemple de ce qui est avancé ici :

Les cigarettes de contrebande

Les Autochtones du Canada ont développé depuis plusieurs années un réseau de fabrication et de distribution de cigarettes de contrebande. Ces cigarettes échappent à toute taxation de l'État. C'est un réseau bien huilé. Tout le monde peut s'en procurer. Le prix de ces cigarettes est de 50 % inférieur sinon plus aux tarifs des cigarettes légales.

Alors qui est le plus coupable d'en acheter et ainsi de priver l'État de sources de revenus pour les citoyens ? Le riche qui en achète ou le pauvre ? Certes, l'amour de l'argent qu'il veut garder pour lui incite le riche à en acheter pendant que le pauvre en achète par nécessité. Les motivations sont différentes et la gravité du péché est conséquente à ces motivations. Mais de là à dire que le pauvre est affranchi de tout péché serait une grave erreur.

On manque de foi
Et ça va nous perdre

Quand vous demandez dans la prière ( si vous la dites encore ) « Donnes-nous notre pain quotidien ( ou de ce jour ) », c'est pour chaque jour. Pas une fois tous les trois jours...

Notre Papa du Ciel sait plus que nous ce dont nous avons besoin. Est-ce une chimère quand Jésus dit que « même nos cheveux sont comptés ». Pure métaphore, pure allégorie ? Oui ou non ? Que Notre Papa s'occupe de chaque moineau et que Jésus nous dit qu'on vaut beaucoup plus que de simples moineaux ?

C'est bien certain que si vous ne vous adressez jamais à Lui, Il ne peut guère s'occuper de vous. Il respecte le fait que vous Lui tourniez le dos et en a bien entendu beaucoup de peine.

La plus grande réussite de satan :
Vous faire considérer le mal comme un bien
Et le bien comme un mal

Bien : travailler au noir et faire de l'argent.
(Avec tous les beaux justificatifs de pauvreté qu'il vous suggère
ou que les autres sont riches
ce n'est donc pas grave d'empiéter sur leurs richesses)

Mal : prier votre Père des Cieux pour qu'Il vous aide.


Le Chrétien qui veut jouer sur les deux tableaux
Foi et Travail au noir
est un Chrétien moche, tiède
Et Jésus nous dit ce qu'il fera avec les tièdes :
Il va les vomir.

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