mercredi 26 août 2015

Authenticité du Saint-Suaire de Turin

Un scientifique convaincu par la science




Comment un scientifique sceptique est venu à croire que le Saint-Suaire de Turin est authentique
Par Ann Schneible

Rome, Italie, le 4 août 2015 / 04 :01 (CNA / EWTN Nouvelles)
SOURCE : CATHOLIC NEWS AGENCY

Le Saint-Suaire de Turin a des significations différentes pour beaucoup de gens : certains y voient un objet de vénération, d'autres un faux, d'autres encore une curiosité médiévale . Pour un scientifique juif, cependant, la preuve l’a amené à le voir comme un point de rencontre entre la science et la foi.

« Le Saint-Suaire pose un défi ( aux croyances profondes de nombreuses personnes ) car il y a une implication forte qu'il y a quelque chose au-delà de la science fondamentale qui se passe ici » , a déclaré Barrie Schwortz, l'un des principaux experts scientifiques sur le Saint-Suaire de Turin, à Catholic News Agency.

Admettant qu’il ne savait pas s’il y avait quelque chose au-delà de la science en jeu, il a ajouté : « Ce n’est pas ce qui m'a convaincu : ce fut la science qui m'a convaincu ».

Le Saint-Suaire de Turin est parmi les reliques les plus connues que l'on croit être reliée à la Passion du Christ. Vénéré depuis des siècles par les Chrétiens comme le Linceul de Jésus, il a été soumis à des études scientifiques intenses afin de vérifier son authenticité et les origines de l'image.

L'image faite d’un tissu de 14 pieds ( 4,27 m ) de long sur trois pieds et demi ( 1,06 m ) de large est imprégnée de l'image d'un homme ( avant et arrière ) post-mortem qui a été brutalement torturé et crucifié.

Schwortz, maintenant un technicien en photographie à la retraite et qui donne régulièrement des conférences sur le Saint-Suaire, était un membre du Projet de Recherche 1978 sur Saint-Suaire de Turin qui a réuni d’éminents scientifiques afin d'examiner l'ancien artefact.

En tant que Juif non pratiquant à l'époque, il a hésité à faire partie de l'équipe et il était sceptique quant à l'authenticité du Linceul — en supposant que ce n’était rien de plus qu'une peinture élaborée. Néanmoins, il était intrigué par les questions scientifiques soulevées par l'image.

Malgré ses réserves, Schwortz raconte avoir été convaincu de rester sur le projet par un collègue scientifique de l'équipe — un spécialiste de l'imagerie de la NASA et catholique — qui lui a dit en plaisantant : « Vous ne pensez pas que Dieu ne voudrait pas un de ses Élus dans notre équipe ? »

Et Schwortz a tôt été exposé l'un des grands mystères de l'imagerie qui fascinent encore ses examinateurs à ce jour.

Il a expliqué qu’un instrument spécifique utilisé pour le projet a été conçu pour l'évaluation des rayons X ; cet instrument permet aux lumières et aux ombres d'une image d’être étirées verticalement dans l'espace basées en proportion de ces mêmes lumières et ombres.

Dans une photographie standard, le résultat serait une image déformée : avec le linceul, cependant, le naturel, le relief 3-D d'une forme humaine apparaît au travers. Cela signifie qu’« il y a une corrélation entre la densité de l'image — les lumières et les ombres sur l'image — et le tissu avec la distance du corps ».

« La seule façon que ça puisse arriver est par une interaction entre le tissu et le corps » dit-il. « Ça ne peut pas être projeté. Ce n’est pas une photographie — les photographies ne disposent pas de ce type d'information, les oeuvres d'art non plus ».

Cette preuve l’a amené à croire que l'image sur le Saint-Suaire a été produite d'une manière qui dépasse les capacités même de la technologie moderne.

« Il n'y a aucune façon qu’un faussaire médiéval aurait eu les connaissances nécessaires pour créer quelque chose comme ça et de le faire avec une méthode que nous ne pourrions pas comprendre aujourd'hui — notre époque étant la plus orientée sur l'image de l'histoire humaine »

« Pensez-y : dans votre poche, vous avez une caméra et un ordinateur reliés l’un à l'autre dans un tout petit appareil » dit-il.

« Le Linceul est devenu l'un des objets les plus étudiés dans l'histoire humaine elle-même et la science moderne n'a pas une explication pour la façon dont ces propriétés chimiques et physiques peuvent être faites ».

Alors que l'image sur le Saint-Suaire de Turin était la preuve la plus convaincante pour lui, il a dit que c’était seulement une fraction de toutes les données scientifiques qui désignent qu’elle est réelle.

« Vraiment, il y a une accumulation de milliers de minuscules petits bouts de preuves qui, une fois mises ensemble, sont écrasantes en faveur de son authenticité ».

Malgré les preuves, de nombreux sceptiques remettent en question les preuves sans avoir vu les faits. Pour cette raison, Schwortz a lancé le site www.shroud.com qui sert de ressource pour les données scientifiques sur le Saint-Suaire.

Néanmoins, disait-il, il y en a encore beaucoup qui questionne son authenticité, plusieurs qui croient qu'il n'y a rien de plus qu'une peinture médiévale élaborée.

« Je pense que la raison pour laquelle les sceptiques nient la science, est que s’ils acceptent quoique ce soit de tout cela, leurs croyances fondamentales seraient mises au défi et ils auraient à revenir en arrière et à repenser qui ils sont et ce qu'ils croient » a-t-il dit. « Il est beaucoup plus facile de rejeter cela du revers de la main et de ne pas s’inquiéter à ce sujet. De cette façon, ils n’ont pas à faire face à leurs propres convictions ».

« Je pense que certaines personnes préfèrent ignorer que d’être mises au défi ».
Schwortz a mis en évidence que la science a déterminé que le Saint-Suaire est le tissu funéraire appartenant à un homme enterré selon la tradition juive après avoir été crucifié d'une manière qui est cohérente avec l'Évangile. Cependant, il a dit que ce n’était pas une preuve de la résurrection — et ceci est là où la Foi entre en jeu.

« C’est une image de la pré-résurrection parce que, si elle était une image post-résurrection, ce serait un homme vivant — pas un homme mort » a-t-il dit, ajoutant que la science est incapable de vérifier le genre d'images qui seraient produites par un corps humain ressuscitant.

« Le Saint-Suaire est un test de la Foi, pas un test de la science. Il arrive un point avec le Saint-Suaire où la science arrête et où les gens ont à choisir pour eux-mêmes ».

« La réponse à la Foi ne va pas être un morceau de tissu. Mais, peut-être, la réponse à la Foi est dans les yeux et les cœurs de ceux qui le regardent ».

Quand on en vient à témoigner à ce point de rencontre entre la foi et la science, Schwortz est dans une position unique : il ne s’est jamais converti au Christianisme, mais reste un Juif pratiquant. Et cela, dit-il, le rend un témoin scientifique d'autant plus crédible.

« Je pense que je sers Dieu mieux de cette façon dans mon implication sur le Saint-Suaire ; je suis la dernière personne au monde que les gens s’attendent pour faire des conférences sur ce qui est, effectivement, la relique Chrétienne ultime ».

« Je pense que Dieu, dans Sa Sagesse Infinie savait mieux que moi et il m’a mis là pour une raison ».

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