lundi 8 février 2016

Malgré un aveu que l'Église a eu des « beaux temps passés »...
Que certains même admettent que c'est la débandade
La Hiérarchie ne veut même pas risquer un retour aux « beaux temps passés »...

Le discours qu'il n'a pas lu
Mais qu'il a distribué !




par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Network Perspectives
Le 8 février 2016

Lors de la récente visite ad limina des Évêques Allemands, François devait donner une allocution officielle que vous trouvez ici. Comme le rapporte Sandro Magister, cependant, François a simplement fait distribuer des copies du texte aux Évêques présents et il a dit plus tard au Cardinal Reinhard Marx, l'un des termites modernistes les plus destructeurs de la hiérarchie allemande qu'il ne savait rien de son contenu et qu’il ne l’avait même pas lu.

Le texte que François n’a jamais pris la peine de lire contient un aveu accablant relatif à l’échec total à préserver la Foi de la part de la même hiérarchie avec laquelle François a été étroitement allié tout au long de son pontificat, en premier lieu le Cardinal Walter ( « le théologien du Pape ») Kasper.


L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Comme le texte l’observe :

En outre, [en Allemagne] on remarque de façon particulière une baisse très forte de la participation à la Messe du dimanche et à la vie sacramentelle. Alors que dans les années soixante, partout encore, presque tous les fidèles participaient tous les dimanche à la Messe, aujourd’hui, ils représentent souvent moins de dix pour cent. On s’approche de moins en moins des sacrements. Le sacrement de la pénitence a presque disparu. Toujours moins de catholiques reçoivent la confirmation ou contractent un mariage catholique. Le nombre des vocations au ministère sacerdotal et à la vie consacrée est en nette diminution. Compte tenu de ces faits, on peut véritablement parler d’une érosion de la Foi Catholique en Allemagne.

La même observation est valable dans toute la totalité de ce qu'on appelait autrefois la Chrétienté, amenant Jean-Paul II à déplorer l'état d’« apostasie silencieuse » dans laquelle un grand nombre de fidèles ont tombé depuis les années soixante — autrement dit, depuis que le Concile Vatican II a provoqué une tempête sans précédent apparemment sans fin de « réformes » qui ont modifié pratiquement tous les aspects de la vie dans l'Église, à l'exception parmi ceux-là ce qu'on appelle maintenant les « Traditionalistes ».

Ayant admis la vérité évidente par elle-même de la catastrophe des cinquante dernières années, le texte entonne toutefois avec une prévisibilité ennuyeuse la platitude post-conciliaire usuelle : «Certes, il n’est pas possible de reconstruire sur les vestiges des « beaux temps passés » ce qui fut jadis ».

Tout d'abord, c’est en soi un aveu dévastateur : la pratique traditionnelle de la Foi pendant des siècles avant le Concile est maintenant rejetée comme les « vestiges » des « beaux temps passés » — ce qui veut dire un processus absolument sans précédent de destruction qui a laissé seulement des vestiges de ce qui était autrefois si beau et si spirituellement attrayant à propos de l'Église, et par-dessus tout sa Liturgie Latine Traditionnelle.

Mais au milieu des vestiges, il reste tous les éléments de cette même beauté et d'attraction pour les âmes. Dans les communautés « Traditionalistes », où la Messe Traditionnelle et les Sacrements ont été conservés, on ne voit pas de déclin dans la vie sacramentelle, aucune baisse de fréquentation à la Messe, aucune baisse à recourir à la Confession, aucune baisse de Confirmations ou des Mariages Catholiques, et une hausse des vocations sacerdotales à un point tel que les Séminaires Traditionalistes ne peuvent pas tous les accueillir.

Maintenant, un observateur rationnel de la scène ecclésiale conclurait que, si la Foi s’est érodée précisément dans les endroits où la Messe et les Sacrements traditionnels ont été soudainement abandonnés — ce qui est pratiquement partout — alors que la Foi a évité l'érosion uniquement dans les rares endroits où la Messe Traditionnelle et les Sacrements ont été conservés, alors peut-être — et seulement peut-être — une restauration de la Messe et les Sacrements traditionnels pourraient rétablir l’adhésion à la Foi là où elle a été perdue.

Ce serait conforme à la maxime « lex orandi, lex credendi » : c’est-à-dire la façon dont on adore déterminera ce que l’on croit ( note : autrement dit, la liturgie affecte la façon dont on croit et ce que l’on croit ). Ainsi, lorsque de nouveaux modes de culte Catholique, jamais vus dans l'Église, ont tendance en fait à saper les vérités de la Foi Catholique, puis — surprise — la foi va s’éroder et disparaîtra en fin de compte. Par exemple: la communion dans la main et sa distribution par des laïcs hommes et femmes diminue la vérité de la Présence Réelle de Jésus, faisant en sorte que cette croyance a décliné. Ou encore, la réduction du temps de la Confession à quelque chose de disponible pour seulement 45 minutes par semaine envoie le message que la Confession n’est plus nécessaire pour recevoir la Sainte Communion, qui n’est plus considérée comme le Corps, le Sang, l’Âme et la Divinité du Christ dans tous les cas. Ou encore, l'utilisation de filles comme enfants de chœur décourageant ainsi les garçons de servir à l'autel diminue les vocations sacerdotales parce que le service à l'autel était la principale source d'inspiration spirituelle vers la vie sacerdotale. Et ainsi de suite avec chaque nouveauté de ces cinquante dernières années qui ont aidé à ouvrir la voie à l'apostasie silencieuse.

Un observateur rationnel comprendrait ces simples points. Mais alors nous ne traitons pas avec des observateurs rationnels quand il en vient aux hiérarques qui se font des idées et qui ont présidé à cette catastrophe, pas même parmi les rares qui admettent que cette catastrophe a eu lieu. Ainsi, dans le texte en question, on ne trouve qu’encore plus de platitudes comme cet extrait vide mais rempli de blabla :« L’impératif actuel est la conversion pastorale, c’est-à-dire faire en sorte que les structures de l’Église « deviennent toutes plus missionnaires, que la pastorale ordinaire dans toutes ses instances soit plus expansive et ouverte, qu’elle mette les agents pastoraux en constante attitude de « sortie » et favorise ainsi la réponse positive de tous ceux auxquels Jésus offre son amitié » (Evangelii gaudium, n. 27). »

Ce qui signifie absolument rien suite à une analyse minutieuse. Mais exactement rien, c’est ce que la hiérarchie actuelle, dans l'ensemble, est prête à faire pour réparer les dégâts massifs que leur propre manie réformiste a infligé et continue d'infliger à tous les jours sur l'Église et les âmes qui ont erré loin d'Elle, leur ayant été offert des pierres au lieu du pain, une rhétorique vide à la place de la substance.

Telle est la crise annoncée dans le Troisième Secret. Martin Mosebach l’a appelée « l'hérésie de l'informe. » Et c’est la perte de la forme, le vide de substance, la propagation du pur néant — le mal étant l'absence du bien — cela est un signe certain de l'adversaire au travail. Nous assistons bel et bien à la Bataille Finale du Diable.

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