vendredi 10 juin 2016

Un célèbre philosophe Catholique

Comment peuvent Christ et Notre-Dame lire
Laetitia Amoris sans pleurer ?



SOURCE : Life Site News

9 juin 2016 (LSN) - Dans un article récent de la plate-forme de nouvelles italiennes « Corrispondenza Romana », le philosophe Catholique de renom, Josef Seifert, critique vivement François pour les déclarations dans sa récente Exhortation Apostolique Amoris Laetitia.

Seifert, un membre ordinaire de longue date de l'Académie Pontificale pour la Vie et un proche associé de Saint Jean-Paul II, explique qu’il critique le document parce qu’au lieu d’invoquer de la joie — comme indiqué dans le titre de l'Exhortation — le document papal ferait pleurer de Jésus et Sa Mère.

Bon nombre des passages qui semblent miséricordieux renversent les enseignements de l'Église sur leurs têtes, selon Seifert. « Pour moi, ils risquent une avalanche de conséquences très néfastes pour l'Église et les âmes » écrit-il.

Il continue en comparant des passages des Évangiles aux paragraphes d’Amoris Laetitia (AL).

Seifert commence par la rencontre de Jésus avec une femme adultère. Le Fils de Dieu ne condamne pas, elle aurait mérité la mort selon la loi mosaïque, mais Lui-Même se montre miséricordieux. Pourtant, Son pardon vient avec une condition : «Va et ne pèche plus ».

Seifert soutient : « En citant le Synode, Son successeur François dit à la femme adultère que même si elle continue à pécher gravement, elle ne devrait pas se sentir excommuniée et il ne juge pas nécessaire pour elle qu’elle se convertisse de ses voies pécheresses, mais qu’elle se sente comme « un membre vivant de l'Église » (AL, 299).

Ce que François dit ici, explique le philosophe, n’est pas faux et il peut être réconfortant pour les couples que la Miséricorde de Dieu soit présente pour eux. « Néanmoins » dit-il « le «Va et ne pèche plus » est complètement absent ».

Il fait donc valoir que le document laisse de côté le cœur : à savoir l'appel à la conversion.

Les paroles du proche collaborateur de François, le Père Jésuite Antonio Spadaro, a jeté une meilleure lumière sur ces déclarations. Spadaro dit : « François a supprimé toutes les « limites » du passé, même dans la « discipline sacramentelle » et pour les soi-disant couples« irréguliers » : et ces couples « deviennent bénéficiaires de l'Eucharistie ».

En outre, Seifert souligne explicitement que Jésus a mis en garde son troupeau 15 fois du péril de la damnation éternelle comme conséquence du péché mortel ; alors que son successeur sur la Chaire de Pierre déclare : « Nul ne peut être condamné pour toujours parce que c'est pas la logique de l'Evangile ! » (AL 297).

Alors que la lettre de Saint Paul aux Corinthiens (6 : 9) stipule que aucun fornicateur (qui ne s’est pas converti) n’entre dans le Royaume de Dieu et est donc damné à jamais, François « dit aux adultères qu'il est possible de vivre dans la grâce de Dieu ; à travers la Sainte Eucharistie, ils peuvent croître dans la grâce même sans se détourner de leur vie adultère par la conversion » explique Seifert.

Le philosophe rappelle la Lettre de Saint Paul aux Corinthiens (11 : 27-29) une fois de plus. Ici, la communion malgré l’état d'indignité de quelqu’un est liée clairement à la condamnation : « C'est pourquoi, celui qui mange le pain du Seigneur ou boit de sa coupe de façon indigne, se rend coupable de péché envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc s'examine soi-même et qu'il mange alors de ce pain et boive de cette coupe ; car si quelqu'un mange du pain et boit de la coupe sans reconnaître leur relation avec le corps du Seigneur, il attire ainsi le jugement sur lui-même ».

« En d'autres termes, ceci est un acte sacrilège qui met l’âme de quelqu’un en danger » dit Seifert. « François, qui n'a même pas mentionné une seule fois la possibilité de sacrilège ou du péril pour l'âme d'une personne qui reçoit la Communion indignement, dit aux adultères que, dans certaines circonstances, qui doivent être considérées individuellement, il est possible pour les personnes qui vivent dans l'adultère ou dans d'autres unions « irrégulières » de recevoir la Sainte Communion sans changer leur vie, et ainsi de continuer à vivre comme des adultères » écrit Seifert.

Il note que François, dans le texte, interprète les Commandements donnés par le Christ — qui sont clairs en eux-mêmes — comme seulement des expressions d'un idéal que peu de personnes peuvent atteindre, comme si ce n’étaient que des suggestions Évangéliques, applicables uniquement à ceux qui cherchent une perfection supérieure plutôt que des Commandements valables pour tous.

« Le Pape dit que si la femme adultère ne peut pas se séparer de son conjoint adultère mais qu’elle vit ensemble avec lui comme frère et sœur, ils pratiqueraient un style de vie qui pourrait conduire à « l'infidélité » par elle ou par son partenaire. Selon le Pape, là où il y a une menace d'infidélité entre deux adultères qui vivent comme frère et sœur, il serait préférable pour la femme d'avoir des relations intimes avec l'homme. Dans ce cas, donc, il serait préférable de continuer de vivre dans l'adultère que comme « frère et sœur » conclut Seifert, citant AL 329 et une note connexe.

« Comment Jésus et Sa Très Sainte Mère peuvent lire et relier ces paroles du Pape avec celles de Jésus Lui-Même et de son Église sans pleurer ?, Pleurons donc avec Jésus, avec un profond respect et de l'affection envers le Pape et avec la douleur profonde qui naît de l'obligation de le critiquer dans ses erreurs » écrit Seifert.

Le philosophe ajoute que sa critique n’est pas injustifiée alors que le Pape lui-même a appelé à une discussion et à une arène ouverte pour exprimer des opinions.

« Quelqu'un pourrait-il me demander comment, moi, une personne laïque misérable, puisse critiquer le Pape. Je réponds : le Pape n’est pas infaillible s’il ne parle pas ex Cathedra. Divers Papes (comme Formose et Honorius I) ont été condamnés pour hérésie. Pour l'amour et la miséricorde de beaucoup d'âmes, il en est de notre devoir sacré de critiquer nos Évêques et, par conséquent, même notre cher Pape, s'ils errent loin de la vérité et s’ils nuisent à l'Église et aux âmes. Ce devoir a été reconnu par l'Église depuis le début ».

Il ajoute : « François lui-même nous exhorte à faire exactement cela : le critiquer au lieu de mentir ou de flatter le monde Catholique. Prenons ses paroles à cœur. Mais faisons-le avec humilité et amour de Jésus ainsi que de sa Sainte Église afin que nous séchions les larmes de Jésus et glorifions Dieu in veritate ».

Josef Seifert a grandi à Salzbourg, en Autriche. Il était recteur de l'Académie internationale de Philosophie à Irving, au Texas et directeur de l'Académie internationale de Philosophie au Liechtenstein. De 2004 à 2011, il fut directeur de l'Université Catholique du Chili. Il est marié et a six enfants.

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