mardi 14 mars 2017

Couverture des vêpres Anglicans à Rome par Ferrara
« La colère du Dieu Tout-Puissant
et des Bienheureux Apôtres Pierre et Paul ».



Le pape a fêté les 4 ans
de son pontificat avec des étrangers : les Protestants



par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Perspectives
Le 14 mars 2017

Il n'est pas facile de saisir par écrit la gravité de l'atrocité œcuménique dont j'ai été témoin hier (13 mars) sous la célèbre sculpture de Bernini de la Chaire de Pierre dans l'abside de la Basilique Saint-Pierre. Peut-être est-il plus facile de l'aborder sous l'angle d'une reductio ad absurdum. [ réduction par l’absurde ]

Me tenant à l'écart ( je ne pouvais bien sûr en aucun cas participer à cette liturgie non Catholique), j'ai enduré la présentation « historique » d'une heure et demi de ces « Evensong » ( Vêpres ) Anglicans sur le terrain sacré d'un des sanctuaires les plus saints de l'Église Catholique. Strictement parlant, ce sacrilège — perpétré par des laïcs Anglicans dans des costumes de clercs à l'anniversaire de l'élection de Bergoglio — ne s'est pas produit devant l'autel de Saint-Pierre.

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

C'est parce que l'autel, dans un autre acte de sacrilège, a été retiré dans les années 1990, laissant la Chaise suspendue dans l'air avec seulement une plate-forme vide sous elle. Cet espace vide est une métaphore appropriée pour l'état de l'Église Catholique aujourd'hui après presque un demi-siècle de « renouveau » iconoclaste.


La Chaire de Pierre dépourvue d'autel depuis 1990

Le meilleur mot pour décrire ce que j'ai vu, mettant de côté le sacrilège impliqué, est spectacle. Un spectacle organisé par les membres d'une organisation qui non seulement rejettent les doctrines clés de la Foi Catholique, mais est même en révolte contre la loi naturelle concernant l'adultère, la contraception, l'avortement et la sodomie. Un spectacle qui n'était rien de plus qu'une simulation du culte divin par une « Communion Anglicane » qui n'a ni autorité ni pouvoir du Christ pour actualiser les mystères divins.

Et aussi, un superbe choeur composé d'étudiants du Merton College d'Oxford a chanté les vers de la chorale Anglicane à l'arrêt des mélodies, mais les hymnes étaient une moquerie creuse par rapport à ce qu'est aujourd'hui la « Communion Anglicane ». L'Archevêque Émérite Anglican David Moxon, directeur du Centre Anglican à Rome, a entonné une « Confession Générale » et une « Absolution », mais ce ne sont que des paroles prononcées par un simple profane participant à un simple spectacle.

Participant aussi au spectacle tout en assistant au sacrilège, il y avait le Cardinal Pell, qui baissait la tête et se joignait aux prières comme les dirigeait le faux Archevêque Anglican, donnant ainsi suite au prétexte qui sous-tend toute la désastreuse aventure oecuménique : que les dénominations humaines qui se sont enfoncées à des degrés divers dans la décrépitude doctrinale et morale, sont des gardiens légitimes de l'Évangile.

L'Archevêque Catholique Arthur Roche, pas moins que secrétaire de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, a contribué par un sermon au spectacle, où il a émis l'habituel blabla œcuménique de défaire les « murs de division » et de persévérer dans l’« Entreprise » œcuménique plutôt que d'habiter « des microclimats ecclésiaux » comme si l'Église Catholique était à blâmer pour l'état d'Anglicanisme ou comme si les deux entités étaient du même niveau.

Roche a donc associé avec joie l'unique véritable Eglise fondée par le Christ, à l'extérieur de laquelle il n'y a pas de salut, à une sorte de circonscription étroite à laquelle il faut échapper en faveur de ce qu'il a osé appeler « l'œuvre sainte de l'œcuménisme ». Mais quiconque a des yeux pour voir peut discerner que « l'œuvre de l'œcuménisme » n'est pas sainte, mais infernale — au point de porter un grave sacrilège à l'endroit même où les os de Saint-Pierre témoignent silencieusement de l'intégrité de l'Épouse immaculée du Christ, quelle que soit la folie à laquelle peuvent descendre ses membres humains égarés.

Après avoir souillé la mémoire de Saint Pierre, les participants à ce spectacle impie, Pell et Roche inclus, ont procédé à souiller la mémoire de Saint Grégoire le Grand en faisant procession autour de sa tombe derrière le laïc Anglican qui se croit Archevêque. Et cela, après que Roche eut l'audace de comparer l'événement honteux où il participait sans vergogne aux grands événements de la vie de Saint Grégoire, bâtisseur de la Chrétienté Catholique dont Roche assistait à sa démolition à tout moment.

La débâcle se termina par une « bénédiction » de « l'Archevêque » Moxon, sans plus de poids que les mots d'une carte de voeux Hallmark à laquelle, du moins, aucun sacrilège ni moquerie n'est attaché.

Un séminariste qui observait la parodie me reconnut et remarqua à quel point c’était une « gifle » pour les Catholiques jadis Anglicans, mais qui avaient abandonné le bateau naufragé de la « Communion Anglicane » pour la Barque de Pierre. Beaucoup d'entre eux se sont joints aux ordinariats établis par le Pape Benoît XVI pour les anciens Anglicans et leurs ministres, qui depuis ont été validement ordonnés comme prêtres Catholiques. En effet, toute cette charade a été conçue pour dissimuler la réalité que les membres des ordinariats avaient le courage et l'humilité d'accepter : la « Communion Anglicane » est une organisation humaine défaillante sans un sacerdoce ou un épiscopat valide et que le seul chemin vers l'unité chrétienne est la route de Rome.

Mais qu'est-ce que ça dit de l'état de l'Église aujourd'hui qui, en même temps qu'elle offre le chemin de l'authentique unité chrétienne à certains Anglicans, il y a tant de ses dirigeants qui prétendent cruellement que les Anglicans n'ont qu'à rester là où ils sont et que cette « unité » avec les Catholiques se matérialisera dans un avenir oecuménique brumeux. Le désordre schizoïde de l'élément humain de l'Église aujourd'hui n'a pas de parallèle dans les crises ecclésiales antérieures.

L'œcuménisme est aussi frauduleux que dénué de sens. C'est une tromperie élaborée et continue à l’effet que l'unité des Chrétiens est possible sans que tous les Chrétiens professent la même Foi que le Christ et les Apôtres ont révélée et que seul le Magistère infaillible a transmis intact pendant 2 000 ans selon le seul et unique mandat divin de notre Seigneur.

Le titre de cette chronique est dérivé de la formule employée par le Pape Saint Pie V pour avertir des conséquences pour ceux qui oseraient contrevenir à sa Bulle Quo Primum, par laquelle il a codifié à perpétuité la traditionnelle Messe Latine comme la liturgie normative du Rite Romain. Après cinquante ans de révolution dans l'Église, commençant par l'attaque furtive de la Messe Latine, peut-on douter, surtout au milieu du tumulte Bergoglien, que la colère du Dieu tout-puissant et des Bienheureux Apôtres Pierre et Paul est déjà sur nous ?

Nous devons cependant faire confiance, comme toujours, au pouvoir d'intercession de la Mère de Dieu. Car, comme Notre-Dame du Bon Succès nous assure : « Pour éprouver cette foi et cette confiance des justes, il y aura des occasions où tout semblera perdu et paralysé. Ce sera alors l’heureux début de la restauration ». Nous saurons que la restauration a commencé lorsque le Pape, quel qu'il soit à ce moment-là, entreprendra la Consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie.

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