samedi 22 avril 2017

Le règne des Sophistes Bergogliens




par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Perspectives
Le 22 avril 2017

Rencontrez le Père James F. Keenan, SJ, un autre des sophistes modernistes Jésuites que le Pape Bergoglio, le premier et unique Pape Jésuite, a déchaîné sur l'Église pour déclarer le prétendu Nouvel Âge de la Miséricorde qui a commencé avec l'arrivée de Bergoglio en provenance d'Argentine.

En 2003, Keenan, qui enseigne ce qui passe pour de la théologie au Collège de Boston, a témoigné de façon ignominieuse concernant l'adoption d'un amendement à la Constitution du Massachusetts qui aurait défini le Mariage comme une « union stable entre un homme et une femme ». Son témoignage devant l'Assemblée Législative de l'État a été un tissu de tromperies. Comme le résume George Weigel :

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.


« Le Père Keenan a soutenu qu'un amendement constitutionnel définissant le Mariage comme l'union stable d'un homme et d'une femme offensait les principes Catholiques de justice sociale et devrait être rejeté. Au cours de son témoignage, le Père Keenan a également faussement représenté l'enseignement des Évêques Américains, a fait appel à un magistère théologiquement douteux de théologiens, a failli à répondre aux législateurs concernant la position des Évêques du Massachusetts en faveur de H.3190 [ ce projet de loi ] et a négligé d'informer les législateurs des récentes déclarations du Vatican sur le sujet — ce qui a créé l'impression parmi les législateurs que la justice exigeait le rejet de toute définition juridique du « Mariage » comme l'union stable d'un homme et d'une femme ».

Aujourd'hui, Keenan, toujours aussi sophiste que rusé, est ravi d'annoncer qu'en raison du « dynamisme de Pâques qui nous appelle à voir les choses nouvelles », nous pouvons nous réjouir qu'Amoris Laetitia (AL) « apporte brillamment la tradition au présent pour le bien de l'avenir. Notre tradition doit toujours se développer, comme l'a enseigné le grand théologien Marie-Dominique Chenu ; sinon nous ne pourrions pas supporter cela dans le futur ».

Chenu, comme Keenan aujourd'hui, était un chef de file moderniste subversif condamné par Rome et retiré de son poste d'enseignement théologique dans les années 40 sous le Pape Pie XII. Comme Keenan, il a promu l’archi-hérésie moderniste de l'« évolution du dogme » selon laquelle le dogme ne change pas, mais avec le temps, la compréhension que l'Église en fait change. Ce n'est juste que la manière du sophiste de dire que le dogme change.

Amoris Laetitia, exulte Keenan, est « un tournant ... né du travail de deux synodes où les dirigeants de l'Église ont lutté de manière similaire, ont argumenté, discuté et lutté contre l'état actuel du mariage Catholique et de la nécessité d'une réponse pastorale à la vie de ceux-là qui sont mariés ».

On déconne vraiment ici. Comme tout le monde qui a suivi les procédures truquées du Synode peut le savoir, Amoris Laetitia n'avait rien à voir avec le Synode sauf dans la mesure où le Synode assurait une couverture pour la délivrance d'Amoris Laetitia. François allait publier Amoris Laetitia, peu importe ce que le Synode « avait décidé » et en dépit de l'opposition manifeste de la majorité Synodale à son plan directeur d'admettre les adultères publics — ou plus précisément les bigames — dans des « seconds Mariages » à la Sainte Communion.

Keenan, en citant le Cardinal Kasper, l'un des principaux sophistes modernistes de l'époque Bergoglienne, exulte que Amoris Laetitia « ne change rien à la Doctrine de l'Église ou au Droit Canon, mais que ça change tout ». Rien n'est changé, mais tout est changé. Ce n'est que la manière du sophiste de dire que tout est changé — comme si cela était possible en ce qui concerne l'enseignement infaillible de l'Église sur la loi morale et sa discipline intrinsèquement associée que même un Pape ne peut modifier.

Naturellement, Keenan claironne la dernière parole sophiste dans le lexique post-Vatican II : le « discernement » qui provient précisément d’Amoris Laetitia. Ici Keenan cite Amoris Laetitia au paragraphe 303 concernant la proposition qui signifierait la fin de la loi morale dans la pratique :

« Mais cette conscience peut reconnaître non seulement qu’une situation ne répond pas objectivement aux exigences générales de l’Évangile. De même, elle peut reconnaître sincèrement et honnêtement que c’est, pour le moment, la réponse généreuse qu’on peut donner à Dieu, et découvrir avec une certaine assurance morale que cette réponse est le don de soi que Dieu lui-même demande au milieu de la complexité concrète des limitations, même si elle n’atteint pas encore pleinement l’idéal objectif ».

En d'autres termes, chaque Catholique peut décider si Dieu veut qu'il obéisse au précepte négatif de la loi naturelle que « tu ne commettras pas d'adultère » et peut même décider que Dieu est content de sa décision d'éviter l'obéissance « pour l'instant ».

Le Père Keenan pose la question évidente à la lumière de ce paragraphe 303 : « Cela signifie-t-il que la conscience Catholique est maintenant [!] libre d'ignorer l'enseignement de l'Église ? » Voici sa réponse purement sophiste, qui est trompeuse à propos de ce « pour l'instant ». c'est-à-dire sous le Pape Bergoglio — contre le terme « alors » — c'est-à-dire sous chaque Pape avant lui :

« Non. Mais il faut se demander combien l'enseignement de l'Église dicte directement les décisions régulières de la conscience Catholique. L'Église nous guide sur des questions de parenté et de vie conjugale, mais la vie quotidienne de cette vocation dépend du discernement consciencieux et actif de ce qui est le mieux pour l'enfant, le mariage ou la famille ».

En d'autres termes, le « Non » de Keenan signifie en fait « Oui ». Selon lui, merci uniquement à Amoris Laetitia, il appartient maintenant à chaque Catholique de décider de l'importance de l'enseignement de l'Église qui régit actuellement sa « vie quotidienne » et si « ce qui est le mieux pour l'enfant, le mariage et la famille » n'est pas de suivre la loi morale dans des circonstances déterminées. Comme si la simple invocation de l'expression « vie quotidienne » change en quelque sorte l'application de normes morales exceptionnelles qui s'appliquent tous les jours et dans toutes les situations de la vie.

L'Église souffre maintenant sous le règne des sophistes qui travaillent à démolir l'édifice moral de l'Église à partir de l'autorité d'un document qui, il faut le dire en toute franchise, est lui-même un monument élevé au sophisme, écrit précisément pour dire « Oui » et « Non » en même temps afin de permettre à son auteur et à son cercle de collaborateurs d'affirmer ce qu'ils refusent réellement, tout en refusant ce qu'ils affirment réellement.

Il semble que maintenant, seul Dieu peut délivrer l'Église de leurs griffes par une intervention très dramatique d’En-Haut. Cette intervention impliquera sans doute la Consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie.

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