vendredi 7 juillet 2017

Il n'y a pas de « fil de l’histoire »
mais seulement le Seigneur de l'Histoire.



par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Network Perspectives
Le 7 juillet 2017

Dans une célèbre interview accordée à la revue La Croix — l'un des nombreux qui s’enchantait d’un monde en rébellion contre la Royauté Sociale du Christ — le Pape Bergoglio déclaré platement : « Les États doivent être laïcs. Les États confessionnels finissent mal. Cela va à l'encontre du fil de l'histoire ».

Mais, en vérité, il n'y a pas de « fil de l'histoire ». Le simple passage du temps ne fait pas obstacle à la restauration de l'ordre social Catholique dans les pays Catholiques. Tout ce qui est nécessaire est un acte de volonté politique : l'essence même de la démocratie maintenant célébrée comme la seule forme légitime de gouvernement. Ni non plus que les états confessionnels « finissent mal ». Au contraire, ils ont mal fini par des insurrections meurtrières dont les auteurs rejetaient la « volonté du peuple » qu'ils étaient censés représenter.

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Dans une célèbre interview accordée à la revue La Croix — l'un des nombreux qui s’enchantait d’un monde en rébellion contre la Royauté Sociale du Christ — le Pape Bergoglio déclaré platement : « Les États doivent être laïcs. Les États confessionnels finissent mal. Cela va à l'encontre du fil de l'histoire ».

Mais, en vérité, il n'y a pas de « fil de l'histoire ». Le simple passage du temps ne fait pas obstacle à la restauration de l'ordre social Catholique dans les pays Catholiques. Tout ce qui est nécessaire est un acte de volonté politique : l'essence même de la démocratie maintenant célébrée comme la seule forme légitime de gouvernement. Ni non plus que les états confessionnels « finissent mal ». Au contraire, ils ont mal fini par des insurrections meurtrières dont les auteurs rejetaient la « volonté du peuple » qu'ils étaient censés représenter.

Un premier cas historique à cet effet est la régénération de l’Équateur Catholique par son Président martyr Gabriel García Moreno. Défiant l'imaginaire « fil de l'histoire » au cours de ses deux mandats de président (1861-1875), il a vaincu les tyrans Maçonniques qui avaient dominé le pays et il a donné à l'Équateur une constitution Catholique qui a établi le Catholicisme comme la religion de l'État, mais il a également prévu les éléments de la démocratie représentative moderne. Et en 1873, l'Équateur a été consacré au Sacré-Cœur.

Ce qui a rendu si furieux les ennemis de Garcia Moreno, c’est qu’il a pu combiner la reconstruction d'un État Catholique avec un étonnant progrès économique et social dans cette petite, nation appauvrie. Au cours de ses deux mandats en tant que président, il a revitalisé l’ensemble du système éducatif de l'Équateur, à partir des écoles primaires jusqu’à l'Université de Quito, y compris les départements des sciences physiques de l'université. Le système éducatif de l'Équateur a été imprégné de l'enseignement Catholique. Il a soigneusement révisé et humanisé les codes civil et pénal de Équateur, y compris l'enseignement religieux et vocationnel des criminels. Il a considérablement réduit la dette de l'État et la corruption du gouvernement. Il a mis en place un réseau national d'autoroutes et de chemins de fer qui unissent les villes de l'Équateur et qui a suscité une énorme croissance dans le commerce et le développement économique. Il a pavé les rues, amélioré l'approvisionnement en eau, mis en place un système postal et un réseau de communication télégraphique entre Quito et Guayaquil.

Bref, Garcia Moreno était, comme l’a dit un commentateur, « une épine constante dans les flancs de ceux qui voudraient que le monde croient que la religion et les progrès sont incompatibles ». L'historien Peter H. Smith et pas moins que le Professeur Simon Bolivar sur les études Latino-Américaines à l'Université de Californie à San Diego et ancien doyen du MIT [ Massachussetts Institute of Technology ], ont eu l'honnêteté intellectuelle d'admettre que le « dictateur » Garcia Moreno :

« n’était ni un conservateur, ni un contre-révolutionnaire, mais un révolutionnaire à part entière. L'essence de sa révolution réside dans le fait qu’il a imposé un système politique et social en Équateur qui convenait aux traditions et aux besoins de son pays. Sous son règne, l'Équateur a prospéré comme une nation unie de 1861 à 1875 ».

[Peter H. Smith, « L'image d'un dictateur », La Revue historique hispano-américaine, vol 45., N ° 1 (Février 1965), pp. 1-240.]

Mais les ennemis Maçonniques de la Royauté Sociale du Christ ne permettraient jamais la réalisation monumentale de Garcia Moreno à se tenir à nouveau. En fait, l'influence Maçonnique en Équateur était si évidente que García Moreno a pu prédire son propre assassinat par des agents Maçonniques.

Il contemplait sa propre mort imminente dans sa dernière lettre au bienheureux Pape Pie IX (le même Pape qui, lui-même, avait échappé de justesse à la mort au cours des insurrections menées par les héros Maçonniques Mazzini et Garibaldi quelques années plus tôt pour finir comme un prisonnier au Vatican) :

« Aujourd'hui, quand toutes les loges Maçonniques, excitées par celles en Allemagne et en Belgique, exclament contre moi les plus viles et les plus horribles des calomnies et déplacent le ciel et terre pour trouver des moyens pour m’assassiner, j'ai besoin plus que jamais de la puissance de la Divine protection afin de vivre et de mourir pour la défense de notre sainte religion et de cette chère République que Dieu m’a appelé à gouverner ».

« Quel plus grand bonheur peut m’être attribué, Très Saint-Père, que de me voir détesté et calomnié pour l'amour de notre Divin Rédempteur ? Mais quel plus grand bonheur il y aurait encore si votre bénédiction pourrait obtenir du Ciel la grâce de verser mon sang pour Lui, qui, étant Dieu, a daigné verser chaque goutte de Son Sang au pilier et sur la Croix. ».

Quelques semaines plus tard, le 6 août 1875, à la Fête de la Transfiguration, les assassins de Garcia Moreno ont employé un messager pour l'appeler de la Cathédrale à Quito, là où il priait devant le Saint Sacrement, sous le faux prétexte qu’on avait urgemment besoin de lui au palais du gouvernement.

Dès que Garcia Moreno entra sur la place publique, les assassins, y compris un dénommé Rayo, l’ont immédiatement enlevé et fusillé à mort, avec Rayo qui, utilisant une machette pour couper le bras gauche du président, criait : « Meurs, destructeur de la liberté. »

Comme il était affaissé en train de mourir, Garcia Moreno a répondu la célèbre phrase : « Dios no muere! [ Dieu ne meurt pas ! ] ».

À la mémoire de Garcia Moreno, Pie IX a ordonné une Messe Requiem solennelle à être célébrée à l'église de Santa Maria dans le Trastevere et il a eu un monument érigé au président-martyr à Rome, portant une inscription faisant l'éloge de sa fidélité Catholique. Succédant Pie IX, le Pape Léon, la nouvelle bête noire papale des Francs-Maçons, a salué l'Équateur de Garcia Moreno comme « le modèle d'un État Chrétien. » [Berthe, Garcia Moreno, viii].

En 1895, cependant, toute trace juridique du renouveau Catholique de Garcia Moreno avait été éliminée par des régimes libéraux successifs. Mais ce ne fut pas le « fil de l'histoire » qui a mis un terme au renouveau Catholique de l'Équateur. Ce fut la main d'un assassin.

En ce qui concerne le « fil de l'histoire » non-existant, nous ne pouvons pas oublier que le Seigneur de l'Histoire va infailliblement restaurer sa Royauté à la fin en relation avec le Triomphe du Cœur Immaculé de Marie. Et ce n’est pas un hasard si ce fut Elle qui est apparue à Quito, en Équateur pour livrer la promesse du Ciel à cet égard :

« Pour éprouver cette Foi et cette confiance des justes, il y aura des occasions où tout semblera perdu et paralysé. Ce sera alors le début heureux de la restauration complète ».

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