samedi 7 novembre 2015

François se tait...

mais un autre Jésuite parle pour lui



Article inspiré de : Sandro Magister
Source : www.chiesa.expressonline.it


Antonio Spadaro (né le 6 juillet 1966 (49 ans) à Messine) est un jésuite, écrivain et théologien italien, actuellement directeur de La Civiltà Cattolica, revue jésuite importante à portée mondiale pour cette communauté et autres fidèles chrétiens intéressés. Pour le Pape François, le Père Spadaro est tout à la fois. Conseiller, interprète, confident, plume.



Dans la plus récente parution de La Civiltà Cattolica, Antonio Spadaro a déjà écrit ce que le Pape va dire à propos de l’accès des divorcés remariés à la communion. Bien sûr que la forme ou le style que le Pape retiendra ne sera pas le même mais le contenu — et c'est ce qui importe — sera identique.

Le Pape permettra-t-il ou non l’accès des divorcés remariés à la communion ? À vous de le découvrir dans cet article de Sandro Magister, ce fin limier journalistique vaticanais...

Des vingt pages publiées sur ce sujet par le Jésuite Antonio Spadaro dans La Civiltà Cattolica, Sandro Magister retient cinq extraits qui en disent long sur les intentions du Pape.

Nous éventons la mèche ici mais c'est nécessaire car le point que nous avançons mérite réflexion :

Vous avez pu lire en première page que le journaliste Scafari, un autre ami intime du Pape, avait eu une conversation téléphonique le 26 octobre dernier avec le Pape et ce dernier lui avait affirmé que « quiconque des divorcés/remariés demanderait l'accès à la Communion, elle lui serait accordée ». Le grand responsable des relations publiques du Vatican (le Bureau de Presse), le Père Lombardi, avait démenti cette nouvelle. Nous nous sommes moqués un peu des raisons invoquées par le Père Lombardi en alléguant qu'il avait des dons extraordinaires... À lire ici...

Malgré le démenti à l'égard de Scalfari, voilà qu'il y a un article du grand, grand conseiller, interprète, ami et plume du Pape. Encore vingt secondes de patience et vous saurez où nous voulons en venir.

Voici ce qu'ajoute Sandro Magister dans son article présentant les extraits de Spadaro.

Sando Magister écrit :

« Voilà pourquoi on ne peut pas négliger le récit du synode que Spadaro a donné dans le plus récent numéro de "La Civiltà Cattolica", revue qui, comme toujours, n’a été publiée qu’après transmission des épreuves à la Maison Sainte-Marthe et obtention du placet (approbation) émanant de l'autorité suprême ».


Donc le Pape a approuvé les extraits que vous allez lire. Mais ce n'est pas ça la conclusion à laquelle nous voulons en venir... La voici enfin !

Les incidents Scalfari et Spadaro sont des ...
« ballons politiques papaux »



Or, vous connaissez certainement cette technique du « ballon politique » vieille comme le monde. Voici grosso modo ce que c'est : lorsque des dirigeants envisagent d'implanter une mesure sociale et qu'ils craignent ou ignorent la réaction populaire, ils coulent l'information à des porte-voix importants dans la société. Des journalistes, des chercheurs notoires, d'anciens politiciens de prestige à la retraite, etc... Ceux-ci lancent la nouvelle sous forme : « On a entendu parler », « Il est peut-être question », etc...

Les politiciens en place peuvent mesurer la réaction populaire sans se mouiller. Suite à la réaction populaire, ils peuvent abandonner leur projet, ou bien instaurer la mesure en passant une loi ( ou une Exhortation Apostolique ! ) ou encore raffiner leur message pour introduire la mesure puisqu'ils connaissent mieux les facteurs de résistance...

Scalfari a été le premier à recevoir un ballon du Pape. Spadaro suit maintenant et c'est officiel que c'est le Pape qui a soufflé le ballon !

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